Les développeurs sont formels : « Les commerciaux prennent des engagements dans tous les sens vis‑à‑vis des clients et nous mettent systématiquement dans la panade. »
Et les commerciaux de préciser : « Les développeurs ne respectent jamais les engagements pris et ne nous sont d’aucune aide lorsque nous faisons un chiffrage. »

Photo : Nicolas Éliard
La scène est commune. Et les deux affirmations sont parfaitement véridiques. Ces récriminations peuvent durer pendant des semaines, des mois, des années… cela ne nous apporte jamais de solutions.
Il y a deux semaines, j’ai eu la chance d’accueillir en formation deux membres d’un CoDir (l’un côté commerce, l’autre côté technique). Pendant deux jours, nous avons pris de la hauteur sur les spécificités du développement logiciel, la nature de cette activité, sa complexité intrinsèque, ses incertitudes .
Ce qui nous a permis d’identifier d’autres manières de faire : comment vendre, quels modèles économiques sont possibles, quelle organisation (en interne et avec les clients) pouvons‑nous mettre en place, etc. Outre les échanges, ce qui m’a apporté le plus de satisfaction à l’issue de cette formation, c’est une petite ligne dans le questionnaire post‑formation d’un participant : « Une autre manière d’aborder le développement sur mesure est possible. »
La prise de conscience qu’une approche purement adaptative n’est pas une utopie mais bien un fonctionnement qui peut être mis en place. Le changement de paradigme a opéré.
